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Belo, ses pirogues, ses salines…

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Réveil le lendemain à 5h, avec les coqs. C’est trop con ces bestioles, ça n’attend même pas le lever du soleil pour hurler et faire un concours de « c’est moi qui gueulera le plus fort ». Et comme chaque maison a son coq, je vous dis pas le concert ! Renée est fidèle au poste. Elle n’a pas l’air très hostile. Notre stratégie a payé.

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Nous avons rendez-vous aux aurores avec nos voisins de bungalow : un couple de profs de la Réunion, presque à la retraite, Marianne et Richard, et Hubert, la cinquantaine, qui voyage seul. Ils nous ont proposé de monter dans leur pirogue pour aller voir des flamands roses dans un parc protégé, à 32 km au sud. C’est Bernard qui mène la barque. Sauf que sans vent, on atteint difficilement la vitesse de croisière. Cyril décide donc de pagayer. Il prend vite le coup de main. Quel homme ! Moi, à ce rythme, j’ai le mal de mer ! Cyril a beau me dire de regarder l’horizon, moi je trouve qu’il bouge grandement, l’horizon. Burp, quand est-ce qu’on arrive ???

Et bien 4 heures plus tard. 4 heures, pour faire 32 km. Au final on n’est pas loin de la vitesse moyenne des moyens de transport malgaches, on ne va pas se plaindre. Nous déjeunons sur la plage : cocotte de riz et boites de sardines. Un repas de rois. Nos gamelles sont des bouteilles en plastiques coupées en deux, que nous prenons bien soin de mettre dans notre sac plastique poubelle, pour rapporter tous nos déchets à l’hôtel. Mais Bernard se saisit du sac, et part creuser un trou en bord de plage pour enterrer nos détritus ! On a beau protester, il nous dit que c’est très bien ainsi. Ohlala, nos consciences écolos en prennent un coup. Dans 3000 ans, des enfants malgaches joueront sur le plage et déterreront nos boîtes de sardines… Ca fait mal au cœur ! Tant pis, c’est son pays, comme le dit si bien Hubert.

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Nous entamons donc une petite marche agréable vers le parc protégé, qui a des airs de Camargue, avec ses flamands roses (un peu palots, il faut bien le dire). Bernard nous sert de guide. En cours de promenade, nous devons gravir une dune de sable abrupte. C’est bien compliqué. Bien entendu Bernard et son acolyte malgache galopent comme des cabris, et nous on sue et on glisse comme des veaux. M’enfin on arrive quand même en hauts, dégoulinant (et ok, j’avoue, Bernard m’a un peu aidée). Là, vue magnifique sur des km et des km de plage, déserte, rien que pour nous. Nous nous baignons donc, avant de reprendre la pirogue. Cette fois le vent s’est levé. Nous rentrons en une heure et demie, un record.

Petit dîner chez « Mon Ami », avec nos camarades de bateau, puis retour au bungalow. Là, Renée a changé de poste. Cyril est un peu inquiet. Le front a bougé, ce n’est pas rassurant. Elle tente une offensive. A coup de ballet, Cyril réussit à faire reculer l’ennemie, qui passe la ligne de démarcation et se retrouve ainsi repoussée au-delà de nos frontières. Mais le temps de fermer la porte et de sécuriser le périmètre, Renée tente une Blitzkrieg, fait demi-tour, repasse la porte et assaille l’aile l’ouest de la hutte. Cette fois, elle s’est embusquée dans une fente de la paillasse. Elle est hors d’atteinte.  Nous devons capituler et nous retrancher derrière la moustiquaire, peu sereins cette fois car nous avons excité l’adversaire. Tant pis, nous avions pourtant l’avantage du nombre.

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Le lendemain, c’est la grasse mat ! Malgré les coqs nous traînons au lit jusqu’à… allez, au moins 7 heures du mat ! C’est notre journée sans transport du tout ! On est liiiiibres ! Petit déjeuner dans une gargote, puis départ pour les salines. Dans le guide, il est marqué qu’on peut y aller par la plage, en allant vers le nord, à 8 km. Nous partons donc confiants, droit devant. Mais après deux heures de marche, un obstacle se présente à nous : un lagon. Nous tentons de le contourner, mais il est très vaste, et nous ne voyons pas à quel moment nous allons retomber sur nos pates. Deux piroguiers traversent le bras pour nous rejoindre. Je tente de communiquer mais ils ne parlent pas un mot de français. « Les salines, loin ? ». Grand sourire de mes interlocuteurs. « Sel ? Sel ? Loin ? ». Ils acquiescent. « Par là ? » Nouveau signe de tête positif. Je suis partisane de poursuivre notre chemin. Nous sommes si prêts du but ! Cyril, petit joueur, veut rebrousser chemin. « On ne trouvera jamais ! ». Son optimisme légendaire en action. Je m’incline, pour éviter le « tu vois je te l’avais dit » en cas d’échec. Nous demandons tout de même aux pagayeurs s’ils accepteraient de nous y conduire. « Pas de problème. C’est 100 000 AR ». Ah, finalement quand il s’agit d’argent ils maîtrisent juste ce qu’il faut de notre langue. Bien trop cher, ils ont flairé le pigeon. Nous déclinons l’invitation, et rebroussons chemin, la queue entre les jambes. Nous profitons quand même de cette plage magnifique, pour nous baigner, et construire un château de sable digne des plus grands châteaux forts, puis nous rentrons au village. En chemin, nous choppons un coup de soleil du feu de dieu sur les pieds. Ca brûle, c’est horrible !

L’après midi, on se la coule à nouveau douce, avant de retrouver notre super cuisinier, à qui nous avons commandé du poisson le matin. C’est du capitaine qui est sorti des flots aujourd’hui. Et comme on a eu de l’ambition, on en a commandé un chacun. C’est énorme ! La chair est tendre, pas d’arrêtes, parfaitement cuisiné… Et c’est servi avec du rougail : une salade de tomates et oignons. Nous lorgnons dessus : c’est cru, on n’a pas le droit. Mais c’est bien tentant ! Allez, juste une petite cuillère pour goûter… Mum, c’est bien bon, encore juste une. Bref, on finit l’assiette. Tant pis, de toute façon on est déjà malades, alors un peu plus ou un peu moins, autant savoir d’où vient le mal !

Dernière nuit à Belo. Demain, c’est départ à 6h pour Morondave.

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