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Loading ...ps : et voici les photos!!!
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Notre guide boiteux (et au seuil de la mort) pour traducteur, voici la première question que nous pose une jolie demoiselle de 20 ans dans un village tribal.
Drappée dans son habit traditionnel, un turban sur la tête surmonté d’un chapeau pointu, les joues enduites d’une crême à base de bambou, notre interlocutrice est curieuse : “Comment ça se fait que vous êtes si blancs ??”!
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J’aurais bien aimé lui expliquer que lorsqu’on vient de Mulhouse on n’a pas tellement le choix, mais je ne pouvais me le permettre faisant moi même (l’homme du midi) bien pâle figure à coté de ces villageois. On se contentera donc d’un “parcequ’il n’y a pas beaucoup de soleil chez nous” comme vague explication.
Voici une nouvelle facette de ce pays riche en découvertes et en rencontres. Après les temples éclatants où les fidèles viennent aposer depuis des années des feuilles d’or en offrande, menant par endroit à une épaisseur de plusieurs centimètres d’or, nous voici partis à la rencontre des villages tribaux lors d’une marche de 3 jours pour rejoindre le magnifique lac Inle!
[simage=2833,144,n,left,]Une marche assez facile, dans la nature la plus totale, nous permet de traverser des paysages dont nous ne soupçonnions pas l’existence en Birmanie. Non sans me rappeler ma chère Provence, les pinèdes, où se cachent d’anciennes belles maisons coloniales, laissent place à un paysage de collines, parsemées de rizière, plantations d’orge, maïs, bananes ou encore de gingembre. Les villageois, en plein soleil, le coeur à l’ouvrage, aidés par leur fidèle buffle sur lequel des enfants s’amusent, nous saluent de loin et nous donnent quelques racines de gingembre à rajouter dans notre soupe le soir venu.
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Plus loin, après avoir déposé nos affaires dans notre gîte (une maison d’un villageois), notre visite de ce petit village est interrompue par des enfants qui se précipitent pour nous offrir des fleurs fraichement cueillies en disant “Thank you”… Ils sont encore en train de nous faire découvrir leur village lorsque de loin, un adulte nous fait de grands signes de la main pour que nous venions nous assoir avec lui sur sa terasse avec sa famille.
Il ne parle pas anglais, mais l’hospitalité n’a pas de langue. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous voilà avec deux tasses de thé dans les mains, une famille entière face à nous nous souriant. Ils revettent leur plus beaux atours, pour poser avec nous sur les photos devant les enfants hilares!
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Plus loin encore de chaque coté d’une corde tendue par de grands bambous, les adolescents font un tournoi de tennis ballon avec une balle de fortune tréssée avec je ne sais quelle plante. Là encore, les rires raisonneront de plus belle lorsque Laure se prendra le ballon sur la tête alors qu’elle regardait ailleurs!
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[simage=2809,144,n,left,]Des rires, des sourires… De l’humilité, de l’hospitalité! Et pourtant la vie ne semble pas particulièrement simple pour eux. Nous avons déjà parlé du gouvernement. Mais lors de cette saison sêche le travail vient à manquer… l’eau également. Tous, jeunes comme vieillards vont chercher de l’eau au puit à quelques centaines de mètres du [simage=2813,144,n,right,]village. Les villageois nous sont reconnaissants de leur laisser nos bouteilles vides qu’ils utilisent comme récipients de fortune. Et pourtant, le soir, hébergé dans un monastère, les quelques bribes d’eau restant au fond du puit nous sont destinées. L’eau pour la cuisine et pour les villageois devra etre prise ailleurs… encore l’hospitalité… même si elle nous met un peu mal à l’aise.
[simage=2820,144,n,left,]Notre bracelet porte bonheur offert par les moines autour du poignet, nous arrivons le dernier jour sur les bords du lac. Lac qui se fait discret devant l’ingéniosité des Birmans qui l’ont apprivoisé pour y poser des jardins flottants et des villes entières sur pilotis. Ici en guise de rues goudronnées, des canaux bordés de plans de tomate flottant et [simage=2999,144,n,right,]enjambés par des ponts fragiles en bambous… à coté Venise n’a qu’à bien se tenir. L’artisanat y bat son plein, tissage à la main en fil de lotus, travail de l’argent au feu de bois, forgerons… nous voilà transportés plusieurs siècles en arrière.
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Plus loin le lac reprend ses droits. Sur cette grande étendue d’eau, qui ne dépasse jamais les 6 mètres de profondeurs, les bruyantes barques à moteur envoyant de grande gerbes d’eau en laissant leur puissante hélice à moitié hors de la surface pour ne pas s’embourber dans les algues du fond du lac, croisent des barques traditionnelles poussées par la force des hommes (ou enfants) debout sur une pointe du bateau, enroulant gracieusement leur jambe autour d’une longue perche pour se propulser dans le silence.
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Nous faisons ce bout de chemin accompagnés d’un couple québéquois fort sympathique, au language déboussolant (Charles est impatient de rentrer au Canada pour retrouver sa job et son char tandis que sa blonde, Viviane, trouve que la soupe goute pas si pire, que le trek n’est pas dispendieux mais que c’est bien le fun). Ensemble, devant les beautés de ce pays, nous ne voulons plus partir… Chose voulue, chose due… Grâce à Helmi notre sauveur, notre vol est décalé de 10 jours pour continuer à profiter de ces merveilles!
Et quelques dernières photos !
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Coucou vous 2,
Eh bien ce pays donne envie de mieux le connaitre ! Il semble confirmer que c’est rarement dans les villes riches que l’hospitalité bat son plein, mais bien dans ces pays plus pauvres… En tous cas, continuez de profiter pleinement de ces paysages et de sa population avant un nouveau pays à découvrir. Vivement les photos !!!
Bisous
Il me semblait pourtant, sur les photos,que vous aviez pris quelques couleurs …
Les récits de voyage sont au programme de 5° et les vôtres seraient dignes d’y figurer, ils feraient un contrepoint idéal à certains textes empreints d’intolérance et d’irrespect pour les cultures découvertes.
La Birmanie est encore très peu ouverte au tourisme pour l’instant, ce qui fait que ses habitants sont encore accueillants. Vous avez de la chance de pouvoir y prolonger votre séjour.
Nous n’avons pas les images… mais c’est si bien raconté qu’elles apparaissent dans notre esprit. comme tout cela me semble beau – apaisant…. Merci.
Nous sommes subjugués par ces récits et l’on se croirait transportés dans un autre monde. La suite de votre séjour va certainement vous permettre de découvrir d’autres émerveillements. A bientôt.
Effectivement, toute la différence est dans la relative confidentialité du tourisme et du coup l’authenticité de la destination.
Car si les paysages sont beaux, ils ne sont pas incroyables. Mais les gens compensent très largement… nous sommes actuellement à Bagan, qui est la ville la plus touristique de Birmanie (mais bien bien loin de n’importe quelle autre ville touristique que nous avons eu l’occasion de voir – nous pouvons être seuls sur un temple d’un site qui de l’avis de tous surpassent Angkor) et pourtant déjà là, certaines personnes (aidées par les touristes eux-même) pensent que “touristes=porte monnaie”… bien encouragées par les guides de voyage qui incitent les gens à laisser en chemin un échantillon de parfum ou un stylo… ce qui ne change pas la vie des gens mais qui suffit à ternir la relation en créant un hiérarchie ou une “carotte”.
Sinon maman, cela te donne envie de voyager ?? Par contre on va peut etre revoir notre plan de se croiser à Tokyo
Christelle, les photos seront mises en ligne à notre retour en Thailande vers le 24 Mars…