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Loading ...Je me souviendrais de cette nuit là! Horriblissime. Non pas à cause de la musique infernale, ni même des couinements des souris dans la chambre! Non non… simplement parceque j’ai trouvé le foutu moyen d’être malade la nuit où nous n’avons pas de toilettes!!!!!!! J’ai un mal au coeur terrible, une envie de vomir tenace… je ne ferme pas l’oeil de la nuit… j’essaie de voir si Laure à une super idée… “vas dehors”…. ben oui! sauf que pour ouvrir les volets il faut faire un bruit monstre et que je vais pas réveiller tout le monde!
Je suis vraiment à deux doigts de vomir, j’avale du Vogalen… je ne sais pas si c’est ça mais j’arrive un peu à ma rendormir. Aux premiers chants de coqs, nous voilà dehors, en train de marcher vers l’hôtel où nous avons mangé la veille pour se servir de leurs toilettes… pour ma part je rêve de vomir! Je ne pourrais jamais faire une journée de 4*4 en plein cagnard, chahuté dans tous les sens avec ce mal au coeur. J’ai peu de temps… ça ne vient pas.. aux grands problèmes, les grands moyens… je joue à l’anorexique, me planque contre un arbre et m’enfonce les doigts dans la gorge. Ahhhhhhhhhhhhhh, ça va mieux!
C’est pas encore extraordinaire, je ne me sens pas capable d’avaler quoique ce soit, mais en tout cas, je n’ai plus cette terrible nausée! Nous voilà donc dans le 4*4 reparti pour une journée de folie! Je ne me sens pas très bien mais ça va quand même mieux!
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Les baobabs bouteilles se succèdent le long de la route au même rythme que les imodium. Fischer ne comprend pas trop pourquoi chaque fois qu’il s’arrête je vais me cacher derrière un buisson… “il peut pas faire pipi au bord de la route comme n’importe quel mec” suggèrera-t-il à Laure!
A midi j’arriverais tout au plus à avaler 5 grains de riz et boire une bouteille de coca cola! D’ailleurs c’est magique le coca. T’as beau être, dans un village pommé au milieu de nulle part en Afrique, on te trouve toujours du coca, même parfois frais! Super!
Dans l’après midi, je me sens de moins en moins bien, “j’ai de la fièvre non ?” – “mais non t’es pas chaud, je te garantis que t’as pas de fièvre” – “pourtant je me sens tout faible et tout chaud” – “bah c’est parceque y’a du soleil”… Ok je te crois Laure! Pour ne rien arranger la piste n’est même plus mauvaise, elle est terrible! On est retombé sur une nationale, qui fut goudronnée un temps et qui a était laissé à l’abandon… surement depuis plus de 50ans! Des trous partout, des rivières à passer dont les ponts se sont écroulés… Vraiment pas le jour à être malade!
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On presse un peu Fischer pour qu’on puisse arriver ce soir! Il a pas l’air très confiant… on arrive a un passage de bac à Bevouay. Très beau, mais très rustique. Le bac est à peine plus grand que la voiture. Lorsqu’on arrive en 4*4 tous les habitants du village, surtout les enfants, se précipitent pour nous suivre. Ils veulent tous passer le bac avec nous! c’est un peu l’animation de la journée! Certains nous demandent de leur désinfecter leurs plaies avec notre [simage=1012,144,n,right,]spray. Laure joue l’infirmière. Elle aura sauvé deux vies aujourd’hui, un pied et un genou. Elle peut être fière d’elle.
Le bac avance quand même, sur ce beau fleuve avec de véritable plage de sable fin. On débarque la voiture sur ce sable, elle a un peu de mal à avancer tellement il est fin, mais on parvient quand même à passer la principale dune et retomber sur la piste!
Il faut mieux connaitre le chemin, car il y a un nombre incalculable de bifurcation de la piste. Fischer à l’air de connaitre. Il demande son chemin de temps en temps mais est assez sur de lui! On roule, on roule.. je me sens de plus en plus chaud “mais non t’as pas de fièvre” continuera de me dire Laure… “ok chef”!
On se fait petit à petit une raison du fait qu’on n’arrivera jamais ce soir à Belo! On devra donc passer la nuit à Manja, ville assez importante, mais totalement pas touristique. On trouve tout de même un hôtel qui est ma-foi fort sympathique!
On ressort illico faire un petit tour en ville mais je ne tiens plus sur mes jambes. Et ces odeurs sur le marché, me soulèvent le coeur! Retour donc assez rapidement à l’hôtel. Je me couche, et Laure de me dire “tiens je crois que t’as de la fièvre là”!!!! “Non ???? c’est pas comme si ça faisait 5 heures que je le sens!”… “oui mais là t’en as quand même beaucoup!”… “Arghhh… j’ai le palud, je vais mourir!”…
Heureusement que Laure aura révisé son métier d’infirmière toute la journée! Elle pourra bien s’occuper de moi, commander à manger, livré dans la chambre, aller me chercher du coca, me mettre un linge mouillé sur le froid et me faire avaler du doliprane codéiné, à défaut de pouvoir manger quoique ce soit d’autre! La fièvre retombe assez rapidement… le temps pour moi de m’endormir… demain on repart à 6h pour arriver à Belo en milieu de journée histoire de pouvoir profiter du village!
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