Perdus dans la généreuse nature Sumatérienne, nous n’avons eu que très peu souvent l’occasion de nous connecter à Internet.Voilà donc un petit résumé de nos dernières visites dans cette grande ile indonésienne (à peut près la taille de la France).

Si nous avions été fortement déçus par l’urbanisation Javanaise, nous sommes conquis par Sumatra, ses volcans, sa jungle, sa faune, son peu de touristes…

• La vallée d’Harau

Après le saut périlleux avec réception “crêpe style” de Laure nous avions décidé de nous reposer quelques temps dans un lieu calme et un peu plus frais que les villes cotières pour éviter une éventuelle infection.

Cap donc sur la vallée d’Harau, en bonne position dans le guide, mais vraisemblablement boudée des touristes qui n’ont pas toujours le temps nécessaire pour s’arrêter dans tous les lieux indiqués dans le guide

Le trajet pour y aller se rapproche du parcours du combattant en changeant 4 fois de bus et en finissant dans un side car “made in Indonesia”. Nous arrivons dans un endroit idylique, une sorte de canyon avec des parois vertigineuses au milieu de la jungle, agrémenté de dizaines de cascade plus belles les unes que les autres.

C’est d’ailleurs au pied de l’une d’elle que nous nous installons dans un petit hotel, fraichement construit par un petit gars du coin, constitué de 3 bungalows au pied d’une cascade (qui fait un bruit d’enfer), sans électricité.

C’est ainsi à la lumière de la bougie que nous dégustons les bons repas préparés par sa femme, confortablement installés dans un hamac, à refaire la monde avec un autre touriste Français, parcourant l’Asie du Sud Est sur son vélo!

Cette petite escapade est l’occasion de faire une belle ballade dans la nature environnante, de croiser quelques black gibbons (énormes singes proche du gorille), de se faire bouffer par les moustiques (enfin Laure) et d’assister à l’attraction locale de référence, attirant plus de monde qu’une finale de coupe du monde, j’ai nommé : la course de buffles!

Grosse déception à l’arrivée, où le rythme est proche d’une confrontation de curling, et les buffles de vulgaires vaches décharnées! Mais bon les locaux aiment, encouragent, pendant que nous goutons un jus de canne à sucre!

• Le lac Toba

Cap donc sur le lac Toba, le plus grand lac d’Asie du Sud Est, au centre duquel se tient une ile de la taille de Singapour. Après 17 heures de bus, et une petite heure de bateau nous voici à destination à la recherche d’un hotel! Bizarrement (c’est la première fois que cela nous arrive), tous les hotels sont pleins et les prix deux fois supérieurs à ceux indiqués dans le guide! Après une petite enquête bien menée on apprend que les 3 jours qui viennent correspondent à la haute saison (j’espère qu’ils ont un plan de secours pour la saison basse), nouvel an chinois oblige. Les chinois ont donc envahi notre territoire, fait exploser les prix (l’argument de choc de tous les commercants : “ah ben si vous le voulez pas à ce prix, c’est pas grave, il y a des Chinois partout en ce moment, aurevoir”)… mais bizarrement ils sont invisibles. La ville semble morte, étrangement calme alors que l’offre hotelière est imposante.

Avec optimisme, nous nous disons que nous allons pouvoir vivre un deuxième nouvel an d’avantage festif. Il n’en sera rien, les Chinois resteront introuvables, ils doivent faire la fête dans les caves des hotels.

Nous trouvons tout de même une chambre avec vue sur le lac, qui fait notre bonheur et nous permet de prendre notre petit déjeuner (jus de papaye et fruits de la passion frais avec un pancake chocolat/banane) les pieds dans l’eau, à regarder les pêcheurs en pirogue récupérer les filets posés la veille au soir.

Nous décidons de louer un scooter pour la journée pour pouvoir faire le tour de l’île et prendre un peu de hauteur. Et nous ne serons pas déçus. Les paysages n’ont rien à voir avec ceux que nous avions observés auparavant. Nous avons l’impression de parcourir des fjords Norvégiens ou de nous retrouver plonger en Nouvelle Zélande au cour du “Seigneur des agneaux”. Quelques photos parleront mieux que de longs discours!

Ils ne nous reste plus que 4 jours en Indonésie et nous hésitons à les passer au calme sur ce magnifique lac. Mais l’esprit d’aventure nous poussera à tenter l’expérience trek dans la jungle et descente de rivière en rafting à…

• Bukit Lawang

Repaire des Ourang Outangs, mais également de tigres, rhinocéros, léopards, cobras et toutes sortes de singes, nous partons pour 2 petits jours de trek dans la jungle, accompagnés de 3 touristes Neerlandais (ils sont partout!!!).

La jungle à cet endroit est facile d’accès, et les ourangs-outangs pas farouches. Nous avons été poursuivis par l’un d’eux jusque dans notre lieu de camping. Il a patiemment attendu des heures perché dans un arbre jusqu’à avoir l’occasion de nous voler notre gamelle de riz et une conserve de lait concentré! Généreux, le primate a gentiment partagé avec ses congénères les Chicky Monkeys, venus par dizaines assister au casse du siècle et en profiter pour nous voler quelques gateaux dès que nous avions le dos tourné!

Cette petite ballade fut bien simple, comparée à celle que nous avions faite sur la volcan Kerinci, mais l’organisation était bonne et agréable. Nous avons finalement pu observer une dizaine d’Ourang-outang, des Thomas (une espèce de singe assez drôle qui porte le même nom qu’un certain Vergouwen avec la même prononciation, sans oublier le “S” à la fin!), des Chicky Monkeys, des macaques et une espère d’iguane!

La ballade se finira dans les eaux glacées d’une des nombreuses rivières, où après avoir pris une petite douche dans les forts courants, nous avons descendu le cours d’eau en Rafting local : des gros pneus attachés les uns autres! L’occasion de regarder la jungle autrement et de se faire ramener sans effort à l’hotel bordant cette même rivière!

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