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Loading ...On the road again
Ne pouvant aller au Tibet en mars pour cause d’anniversaire de la rébellion de 2008, ni en mai pour cause de la commémoration de la révolte de je ne sais quand, nous avons décidé d’aller en Chine tibétaine. Nous avons suivi la route Sichuan Tibet, selon le Lonely Panet, l’une des plus belles de la planète…
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Mais aussi, toujours selon le Lonely Planet, l’une des plus dangereuses de la planète. Pf, même pas peur !
Enfin, c’était avant de monter effectivement dans le bus. Premier trajet légèrement effrayant : Shangri-La / Deqin. 8 heures de bus, 3 cols à plus de 5000 mètres d’altitude, et environ… allez, pour être sympa, disons 1,5km de goudron. Le reste, des cailloux, de la gadoue, ouh, la gadoue, des bosses, des précipices.
Et puis, pour que ce soit vraiment drôle, et bien rajoutons :
- une petite tempête de neige à l’un des sommets
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- des camions à croiser régulièrement sur une route qui laisserait à peine la place à deux smarts
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Ce qui donne, ensuite :
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- et pour en profiter pleinement, nous refaisons le trajet en sens inverse deux jours plus tard, avec un challenge en plus : cette fois, notre chauffeur est un jeune coq qui fonce à fond les ballons. Cigarette dans la main gauche, portable dans la main droite. Quizz du jour : avec quelle main tenait il le volant ???
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En fait, il paraîtrait que la route était tout à fait correcte il y a deux ans, mais les Chinois pouvaient mieux faire, alors ils ont décidé de tout élargir à coup de dynamite.
Résultat, ils bourrinent, et les paysages sauvages merveilleux deviennent des chantiers gigantesques. Ils cassent, ils détruisent, et si jamais il leur vient l’idée de tenter d’éviter les chutes de pierres (c’est à dire rarement en fait), ils n’y vont pas avec le dos de la truelle : ils bétonnent, carrément, des pans entiers de montagnes. Snif, snif…
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Quand je me détends un peu et oublie le danger, Cyril partage gentiment ses observations : “Làlechauffeurtentedesalumerunecigaretteavecunbriquetquimarchepasensepenchantsansregarderlaroutealorsqu’uncamionarriveensensinverseet
qu’onestaubordduprécipiceetqu’ilneige !!!”
Enfin, cela nous a quand même permis de contemplerle Kawa Karpo et ses 6700m d’altitude, et son glacier, impressionnant !
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Nous sommes sortis vivants de ce périple, alors nous avons continué notre petit bonhomme de chemin…
Les tibétains ont le feu au (bip)
(Non, ceci n’est pas un paragraphe sur la chanson sur Margot que Cyril chantonne gaiement de temps à autres…)
Autre trajet mémorable, pourtant pas le plus long, de Xiancheng à Litang. Toujours très beau :
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Toujours à plus de 4000 m d’altitude, le chauffeur roule avec les vitres grandes ouvertes. Après deux heures de claquage de dents, je me résous à lui demander de fermer la fenêtre quand ma mâchoire congelée ne peut même plus jouer des castagnettes, bloquée par le gel. Le chauffeur nous répond simplement qu’il l’aurait fait volontiers s’il… y avait eu une fenêtre ! Gla gla, dure vie ! En chemin, nous prenons une tibétaine avec son fils. Elle est habillée en peau de yak de la tête aux pieds, je l’envie grandement.
Nous nous serrons à l’arrière, je profite de la chaleur corporelle, et de l’odeur de yak. Son fiston de 7 ans crache joyeusement et régulièrement par terre, dans la voiture, sous les yeux ravis de la madre. C’est que c’est déjà un vrai petit homme, il fait tout comme il faut, depuis l’arrière de la gorge et tout ! Trop fière, la mère…
A part ouvrir grand les fenêtres dans les trajets de haute montagne, les tibétains vivent aussi dans des maisons sans chauffage, sans eau chaude, et parfois, sans porte… Ceci dit, ces maisons sont souvent magnifiquement ornées, peintes, sculptées… Et elles sont gigantesques.
Quelques exemples de villages et maisons tibétaines :
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Heureusement, nous avons découvert un remède magique contre le froid : les couvertures chauffantes ! Hum, c’est trop bien !!! Et puis il a fallu s’équiper, parce que Cyril trouvait que je n’étais pas sortable avec mes chaussettes en guise de gants…
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Les cowboys et les Indiens
Nous avions observé les faciès des Hans (l’ethnie largement majoritaire en Chine)… Les Tibétains ne leur resemblent pas pour un sou. Après avoir passé deux semaines en Thaïlande à écouter Cyril s’extasier à tous les coins de rue sur les jolies Thaïes, j’étais ravie de retrouver les petites Hans dont la concurrence est loin d’être rude. Au Tibet, c’est une autre affaire ! Les gens ressemblent plutôt à des péruviens (non que je sois encore allée au Pérou, mais j’ai vu les joueurs de flûte de pan au centre ville de Mulhouse, alors)… Tout à fait le même genre ! Et alors quand les tibétains revêtent leur poil de yak, coiffent leur chapeau de cow-boy et chevauchent leur super moto à travers les prairies, on se croirait dans le far west méxicain.
A Litang, ville presque 100% tibétaine, située sur un plateau à 4100 m, les nomades attendent la fin de l’hivers pour retourner dans leurs tentes et cultiver leurs champs de yak. Ils ont troqué leurs chevaux pour des espèces de Harley Davidson, qu’ils ornent comme leurs anciennes montures, scelles et parures sont de mise…
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Les vieilles dames égrainent leurs chapelets, les monsieurs jouent aux cartes. La vie est paisible… Tous portent le costume traditionnel, les dames ont les tresses et les chapeaux hauts, les moines le bonnet jaune…
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Le Tibet Libre
Vie paisible donc, ne serait-ce cette omniprésence de la police et de l’armée. Les voitures officielles font leur ronde, en hurlant dans des hauts parleurs. Ils font… la police : ne vous garez pas là, marchez droit, etc. C’est à peine oppressant ! Quant aux contrôles de police dans les bus, ça ne rigole pas : tout le monde descend, contrôle des papiers d’identité, fouille des bagages… On essaie de prendre des photos discrètement, ce qui donne, après 15 photos de nos pieds, à peu près cela :
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Le (beau) gérant de notre guesthouse nous dit qu’il a envie d’aller vivre ailleurs, qu’il en a marre d’être harcelé par la police parce qu’il offre un service internet à ses clients étrangers.
Et puis la colonisation va bon train : les Hans débarquent partout par cargons, ils batissents des tours affreuses au milieu des belles maisons traditionnelles tibétaines. A ce rythme là, les tibétains seront sagement noyés dans la masse…
Ceci dit, quand on voit à quel point les Tibétains sont religieux, voire supersticieux, pas étonnant qu’il y ait un clash des cultures entre eux et les Chinois, seul peuple au monde qui soit majoritairement athée. Les Tibétains passent des heures à faire tourner les moulins à prière, les moines sont aussi nombreux qu’en Birmanie (ce qui n’est pas peu dire), et lorsqu’on franchit un col et que l’on passe à côté d’un stupa, tous les passagers du bus poussent des cris stridents qui ressembleraient preque à des youyous maghrébins, puis marmonnent des versets boddhistes. La première fois que nous avons entendu cela, nous avons été assez effrayés. La théorie de Cyril était qu’ils félicitaient le chauffeur d’avoir réussi à franchir le col (très terre à terre le garçon !).
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Tashi Délai
Les tibétains sont extrêmement accueillants. Dans la rue, on nous hurle (souvenir du bon vieux temps indonésien) des “Tashi Délai” à perte d’haleine. Ca veut tout dire : Bonjour, Longue vie, prospérité, merci… Résultat, ceux qui essaient de baragouiner un mot d’anglais nous saluent à coups de “Thank you” ! Traduction littérale, très plaisante du tashi délai. On nous remercie sans cesse (par erreur de langue probablement) d’être là. J’adore !!! On nous serre la pince, on nous propose de nous emmener sur leurs motos… Pas beaucoup de touristes dans le coin, on est une denrée rare ! Bon, au pays de candy, un couple de petits vieux édentés nous a invité à boire le thé chez eux, pour nous faire passer à la caisse (gentiment) ensuite. Nous qui croyions à une belle rencontre… M’enfin, la plupart du temps, nous ne sommes pas des portes monnaies sur pattes !
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Yak land
Le yak pousse sur les hauts plateaux. nous avions vu le buffle, le zébu, le bison… Voici donc la variante tibétaine. Et ça se mange à toutes les sauces : sec, en ragoût, en raviolis… Il y a le fromage de yak (miam), le thé au beurre de yak (mf)… Et puis surtout, le poil de yak !
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Allez, je vais remettre mes petits doitgs dans leurs chaussettes… Tashi délai !
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Ma pauvre Lolo tu me fais froid…. Ici soleil radieux et soleil à gogo. Cyril tu nous manque mais profitez bien!
Coucou Tata,
Est-ce que vous allez bien ?
Vous nous manquez !!!
myriam
Salut Tata,
Est ce que le lapin de Pâques va passer chez vous ?
Plein de bisous à vous 2, vous nous manquez !!!
Kenzi
Hello
Que de belles choses….La birmanie m’a interpellé mais je dois dire que les tibétains sont très beaux
Merci pour ces moments de voyage “au bureau”!!!
Coucou à tous les 2,
Je profite du calme des vacances pour apprécier pleinement vos photos et vos commentaires. Je sais que laure n’est pas frileuse, mais toi Cyril tu m’épates. Tu ne pourras plus te plaindre que l’eau de la piscine n’est pas à la bonne température pour se baigner quand elle n’est qu’à 28C!!!
Continuez de vous régaler et de nous faire rêver!Vous avez toujours le sourire sur les photos, c’est que tout va bien!!
Au fait, à mon gout, Cyril a plus besoin de trouver un coiffeur qu’un barbier!!
Grosses bises.
C’est vrai, vous nous faîtes rêver et c’est bon….
Demain, c’est PAQUES, on pensera à vous et à tous les bons chocolats que vous manquerez !!!
PS : Une note mélancolique. Le 30, c’est l’anniversaire de grand’maman. Prenez le temps de passer par un temple…Je pense qu’elle adorerait ces endroits magiques où vous nous emmenait…
On ne voulait pas passer les fêtes de Pâques sans une petite pensée pour vous, et on mangera les chocolats à votre intention, surtout les gros gourmands. Je ne pense pas qu’il en reste à votre retour. Bises de tout le monde à Gruffy.
Et bien nous aussi nous avons mangé du chocolat ! Car oui, Kenzi, le lapin de Pâques passe aussi en Chine (enfin on l’a appelé parce que c’est pas vraiment dans leurs coutumes), même si Cyril prétend qu’il n’y a pas de lapins à Pâques… Il va se faire sonner les cloches !!! (ben oui, dans la contrée étrange qu’il habite, il paraitrait que ce sont les cloches qui apportent le chocolat ???!!!)
Si vous pouvez nous garder un peu de chocolat, à Gruffy ou à Granges, on est preneurs, le chocolat chinois ne vaut clairement pas le suisse !
Nous venons d’arriver à Urumqi, à l’ouest de la Chine, donc nous avons à nouveau chaud. Ici la barbe de Cyril passe plus inaperçue, il y a plein de musulmans (même si les Hans continuent à vouloir tâter du poil roux !). Laurence, il va falloir attendre pour le coiffeur, Cyril a décidé de ne couper qu’en France (mais moi je l’aime bien quand même touffu)!
Sophie, ce n’est pas très sérieux quand même de blogger au boulot, mais au final je ne peux que t’encourager, c’est chouette d’avoir ses cousines qui suivent. Et quand je passerai par un temple, j’allumerai une branche d’encens pour mamie…
Ben j’ai eu super froid aussi, mais plutôt moins que Laure bizarrement!
En tout cas Pat et Cathy, heureusement que vous êtes là chez Arcome pour poster des commentaires!
C’est franchement hyper impressionnant tous ces paysages avec des sommets tous plus hauts que la sainte victoire !
Et dire que pendant ce temps-la, au bord de la rivière…
Et pense un peu à Laure, qui a découvert qu’il y avait des montages plus élevées que les Vosges! D’ailleurs on a vu une station de ski avec 4 pistes, çà l’a bien impressionnée!
“nous ne sommes pas des portes monnaies sur pattes”
Après 4 mois de voyage, votre innocence est touchante.
J’espère quand même (pour eux…) que quand quelqu’un vous invite gentiment chez lui, et au moment du départ insiste pour vous présenter son nouveau-né et sa grand mère, vous comprenez le message.
Ben ouais mais c’est les gens qui nous rendent innocents
Car mis à part cette fois ci, toutes les fois où l’on nous a invités (en Birmanie, Indonésie ou encore ici au Kazakhstan) étaient purement désintéressées. Et pas de grands mères impotentes ou de bébés fraîchement nés dans les parages.
Mais bon c’est vrai qu’on a tendance à ne pas comprendre les messages cachés.
C’est toujours gênant, même si le niveau de vie est différent, de se rendre compte que l’invitation n’en était pas une.
L’hospitalité peut être universelle, avec ou sans argent. A ce moment là autant nous demander directement de l’argent.