Ouf nous avons survécu à Salvador, cap au Nord du Brésil dorénavant. N’ayant pas vraiment été emballés par l’ambiance des grosses villes Brésiliennes, nous évitons soigneusement Recife et sa réputation de ville du Brésil ayant le plus fort tôt de criminalité.
On saute donc dans un avion direction Fortaleza pour entreprendre le long chemin qui nous mènera à Belem aux portes de l’Amazonie.
A Fortaleza nous sommes accueillis par Aline, une dynamique couchsurfeuse qui va nous faire visiter sa ville!
Et heureusement qu’elle était là car Fortaleza présente un intérêt limité. Mais avec une locale, à nous les concerts (ratés) de Foro, les spectacles de danses Afro-Brésiliennes où Laure en est même devenue une actrice vêtue de sa longue robe Angolaise.
Malheureusement, pas de preuve de cette performance, car le show étant le soir, Aline nous a fortement déconseillé de sortir avec un objet de valeur sous peine de braquage… ambiance.
D’ailleurs ce sujet récurrent de la sécurité est vraiment étrange. Que nous, touristes, nous inquiétons est une chose, mais force est de constater que les Brésiliens vivent dans la terreur. Pour preuve quelques phrases directement issues de la bouche d’Aline (et entendues maintes fois par nombres de Brésiliens).
“Si vous voulez on peut sortir en bus ce soir, si vous ne voulez pas prendre le taxi. Je l’ai déjà fait, mais il faudra courrir entre l’arrêt et chez moi en rentrant”
“Donc là je ne m’arrête pas aux feux rouges, c’est normal. Il y a un arrêt préfectoral qui autorise les automobilistes à passer les feux à 20km/h après 22h pour ne pas se faire braquer”
“Ma voiture est vieille, ma plus grosse terreur est de tomber en panne au milieu de la nuit en ville”
“Donc là on arrive à la partie la plus dangereuse de notre trajet. Il va falloir que l’on sorte de la voiture pour ouvrir le portail. Mais comme on est 3, c’est plus facile, Cyril tu peux refermer dès que j’ai rentré la voiture”….
Alors parano ou pas ? On ne le saura pas, mais on décide du coup de s’aventurer dans le Brésil profond, visiter les petits villages de pêcheurs. Là ou les bus ne vont pas, où les transports en commun sont des 4*4 collectifs! Et bien nous en à pris.
Tout d’abord Mundau, petit village au bord de l’océan, bordé par une jolie grande plage. Mais le plus beau reste à explorer. En se promenant vers l’Ouest, suivi par un gamin qui voulait vraisemblablement se faire adopter, nous découvrons un fleuve s’enfonçant dans une belle forêt entouré de dunes de sable fin… Ca change des mégalopoles! On peut même se promener la nuit avec un appareil photo autour du cou sans trembler!!!!
Mis en confiance par ce succès rententissant, nous décidons de nous rendre dans le delta du Parnaiba, où parait-il, nous pourrons voir iguanes, caimans et autres curiosités locales.
Et la galère commença. Ce fût la journée de la malchance. Il nous a fallu pas moins de 5 correspondances et un levé à 4h du matin pour joindre notre destination… il y avait bien un bus direct, mais ce dernier était plein et les chauffeurs refusaient de nous faire monter debout… Alalala ces pays trop dévéloppés où les normes de sécurité régissent les actes et les pensées, ça complique tout, on avait perdu l’habitude de toutes ces contraintes. Nous avons donc avancé par étapes, en essayant à chaque nouvelle ville de rentrer dans ce fameux bus, le seul allant jusqu’à notre destination! Et nous voilà finalement bloqué à 70km de Parnaiba dans un petit village charmant mais pas suffisament pour vouloir y rester 24h de plus. Un petit tour du paté de maison aura suffit pour nous faire inviter à boire un verre par les joyeux lurrons du village, bénissant Dieu de nous avoir mis sur leur chemin, et nous suppliant de passer la nuit chez eux :
“Dineiro, nada, vamos al concerto de Foro, vivo al numero 184″
Heureux d’accepter l’invitation, un coup du sort en décidera autrement, puisque qu’un jeune garçon n’ayant également pas pu monter dans le bus pour parnaiba et devant se rendre à un mariage le soir même, nous propose de monter avec lui dans la benne du 4*4 de son pote pour nous déposer à notre destination!
Yepa, à nous la ballade en bateau dans le delta, à nous les caimans, les iguanes, les Pirahnas!!!!!!! Nous achetons donc immédiatement notre billet pour cette sortie dans la seule agence encore ouverte à cette heure là… un type vraisemblablement completement shouté, n’alignant pas plus de 1 mot par minute nous rendant plus de monnaie que la valeur du billet qu’on lui avait tendu (mais il a fini par s’en apercevoir)!
Enfin le lendemain matin, confortablement installés dans le bateau un organisateur vient nous voir en nous disant :
“Vous deux, venez avec moi, il faut que vous preniez un autre bateau”.
Après discussion nous comprenons que notre camé n’a pas payé le bateau et que nous sommes donc gentiment invité à ne pas faire la sortie et à perdre nos 40€… Que nenni!!!! Alors que Laure faisait un scandale sur le quai, sous les yeux ébahis des touristes brésiliens “nous on a pagado, on quiere partir ahora tout de suite…”, je m’apercois que le bateau large les amarres!
Ni une, ni deux, je me jette sur le pont en sautant la barrière de sécurité, j’appelle Laure, qui se faufile entre les barreaux… nous voilà partis en croisière. La gérante du bateau nous regarde nous éloigner déconfite… nous nous retournons, et voyons tous les voyageurs nous regarder avec des grands sourires, certains claquant des mains, d’autres pointant leurs pouces vers le haut en signe de victoire. Le capitaine vient nous voir avec un grand sourire “vous avez eu raison, vous vous avez payé, je vous assure que vous allez adorer votre journée”!
Et ce fut le cas ; nous avons été choyés comme jamais. Au programme magnifiques plages désertes, mangroves, dunes et lacs nichés en leurs creux, crabes pour le 4h… et même un petit iguane pour finir en beauté! Mais pas de caimans en vue!
On essaiera de faire mieux en Amazonie!!!
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Vous ne me donnez pas envie d’aller au Brésil, bien que l’insécurité se trouve partout ( je me suis bien faite arrachée mon collier en plein centre de notre charmante petit ville de Marseille). De toute façon, il n’y a pas de risque pour l’instant que nous partions aussi loin. Pour nous au programme, c’est futuroscope-marais poitevin-puy de fou-la Rochelle et comme pour rejoindre Gruffy nous devons passer par Clermont-ferrand, peut être Vulcania. Bon, quelques kilomètres en perspective qui j’espère se passeront sans encombres!!!
Sinon, Camille attend avec impatiente que laure lui donne des cours de samba.
Grosses bises à tous les 2 et bonne continuation.
Ouf, heureusement que je lis cela après coup ! Rien qu’à la lecture je suis stressée et comme Laurence le Brésil ne m’attire plus beaucoup ! Pour nous, les seules attaques que nous avons subies, ce sont les moustiques de Camargue et la pluie dans l’Ariège. En fait, le dépaysement est total avec l’Asie. J’espère que dans les autres pays, ce sera plus tranquille.
Bises à tous les deux
Si la sécurité est un vrai problème ici (on ne peut pas retirer plus de 10€ dans les banques après 22h pour éviter les actes de violence), il suffit de sortir des grosses métropoles pour trouver de supers petits villages, vivants, sans aucun problème de sécurité et avec des Brésiliens hypers accueillants!
Tout le monde ne se fait pas braquer, il faut respecter les règles (contraignantes) de sécurité quand on est en ville le soir venu (qui tombe vers 17-18h) pour ne pas avoir trop de problèmes :
- Ne pas aller dans les endroits à risques ou déserts
- ne pas avoir de sac à dos (pas d’appareil photo, pas de passeports)
- Avoir l’équivalent de 5€ au cas où on se ferait braquer (a priori le prix d’une dose)
- Eviter de se perdre, de chercher son chemin… de faire le touriste quoi
Mais la nature est tellement belle et diversifiée et les gens prévenants que ça vaut quand même largement le coup de venir.
De notre coté c’est marrant on change d’avis tout le temps comme des girouettes. Quand on est dans des villes et qu’on se sent menacé on se dit “on en a marre on prend un avion direct pour l’Equateur, c’est trop frustant, on est toujours sur le qui vive”
Et dès que l’on passe 2 jours dans la campagne on pense “Olalal e 6 semaines on aura vraiment le temps de rien faire, c’est trop beau, il faut prolonger”
Hello,
Je viens de lire votr article sur vos aventures Brésiliennes : très sympas et ces photos de plages à perte de vue sont absolument magnifiques !!!!
Toutes mes félicitations à laure pour son portugais hispanisé
Gé-nial ! Vous avez sauté dans le bateau. La classe.