NB : ce message de préambule est à caractère informatif afin de lever les éventuels doutes qui pourraient subvenir à la lecture de ce post : je ne toucherai pas d’allocations chômage pendant le tour du monde. Je les suspendrai pendant toute la durée du séjour à l’étranger, mais les réactiverai en rentrant, dès que je serai à nouveau en recherche effective de travail. Voilà, c’est dit, pole emploi n’est pas le sponsor officiel de farfaraway :) !
Et oui, c’est le moment d’être jaloux ! Un an et demi de liberté, de voyages, de découvertes… Bon, techniquement, là, je ne suis pas exactement en vacances, et si ma brave conseillère de l’ANPE tombait sur cet article, elle aurait le droit de me sucrer mes allocations chômage, étant donné que, concrètement, je subis une période d’inactivité professionnelle de manière tout à fait involontaire, et je recherche activement un emploi. Pour être précise, le « involontaire » serait plus justement remplacé par « anticipée », et le temps présent de « je recherche », par le futur (comprendre « je rechercherai activement en janvier 2012). Mais une fois ces petits détails éclaircis, le fait est que je suis à la maison depuis vendredi dernier, et que je peux demander à Cyril de ne pas trop faire de bruit quand il se lève le matin à 7h30 pour ne pas compromettre ma grasse mat’. Dur !
Ceci dit, je dois préparer un cours de cinéma pour le 11 octobre (il fut un temps où je maîtrisais power point, mais ce temps est révolu et a cédé la place à des heures passées sur un slide pour faire un minable paragraphe plein de texte avec quelques bullets points trop moches), je dois former un jeune collègue pour lui « transmettre mes compétences » sur un dossier de financement, il se peut que je fasse des recherches documentaires pour un projet de fiction sur « la zone de travail du Rhin et ses faits divers » (sujet un peu vague et pas encore très clair pour moi), et je travaille avec deux filles super sympas sur un projet de court métrage. Donc en fait, chose étrange, je n’ai pas eu autant de travail depuis au moins un an (c’est-à-dire depuis ma dernière période d’inactivité, quand j’aidais mes parents à faire les travaux dans leur maison).
Mais bon, j’ai commencé par la fin, par le plus agréable. Par souci de transparence (et pour coller aux exigences stakhanovistes de mon webmaster), je dois remonter quelques mois en arrière…
Tout a commencé le 13 juillet, au cours de l’entretien que j’avais sollicité auprès de mon patron, car il me semblait que c’était « très tendu entre nous ces derniers temps, et que plutôt que de laisser les choses s’envenimer, autant en parler, et trouver une solution entre adultes ouverts au dialogue ». Je proposai donc deux solutions : « soit nous faisons chacun un effort pour apaiser les choses, nous nous expliquons pour éviter les incompréhensions, et refaisons un point dans quelques temps pour voir si ces nouvelles méthodes de travail nous conviennent (genre en novembre, où je vous annoncerai que je me barre au bout du monde), soit nous décidons que nous sommes incompatibles, et nous nous séparons d’un commun accord ». Et là, mon cher patron de répondre : « je suis ravi que vous voyiez les choses de la même façon que moi. Séparons-nous ». « C’est exactement ce que je souhaitais. On fait chacun un eff… ???? » Séparons-nous ? Il a vraiment dis ça ? Mais c’est une grossière erreur de timing !!! Là tu devais me dire que tu ne souhaitais pas que je parte, que je suis irremplaçable, que même si on se tape dessus à longueur de journée, la qualité de mon travail compense largement ces relations houleuses… Ne serait-ce qu’en mémoire du temps béni où je n’avais pas encore compris que tu étais un caractériel dépressif et tyrannique, tu me dois bien de me laisser partir en claquant la porte dans 4 mois !!! « On se sépare ? Absolument, séparons-nous, c’est tout à fait une très bonne idée de loin la plus mieux. Alors, à quand le divorce ? » « Ben si vous pouviez rester jusqu’à fin septembre, histoire de faire un beau dossier de financement qui me rapportera 20 000 euros avant de partir, ce serait formidable. Et puis comme ça je pourrai montrer ma grande générosité en vous laissant gracieusement faire deux mois de préavis ». « Trop sympa, vraiment, je vais vous regretter ».
Et voilà comment, deux mois plus tard, trois entretiens de divorce à l’amiable avec conseiller du salarié à l’appui, un pot de départ organisé par le patron évité (le comble quand même non ? Monsieur voulait faire péter le champagne pour m’offrir une porte de sortie digne de moi !), un cadeau de départ du patron en poche (Monsieur m’a offert son presse-ail… Le sien, vraiment, celui sur lequel j’avais bavé en janvier quand on avait tous dîné chez lui. Il s’en est rappelé, et me l’a offert en souvenir de tant de beaux moments passés ensemble. Le plus agaçant, c’est que j’ai vraiment adoré son cadeau !), un vrai pot de départ sympa avec mes collègues, des beaux projets de documentaires abandonnés en cours (frustrant là quand même), je me retrouve à contempler la perspective de ces 16 mois (minimum) d’oisiveté qui m’attendent.
Et j’avoue que je kiffe !
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Ah bon, ma chérie, tu kiffes le fait de ne rien faire ?!!! C’est nouveau, ça ! Enfin, quand tu dis “ne rien faire”, cet article montre bien que cela est relatif.
Qu’est-ce qu’il a de si extraordinaire, au fait, ce presse-ail ? On pourrait le voir ? Pour le reste, on a déjà tellement glosé sur ce cher patron que je n’ajouterai rien.
Tu as raison, ne rajoutons rien, tu remarqueras que j’ai respecté l’anonymat et que je n’ai utilisé que des mots autorisés aux moins de 12 ans ! C’était un vrai effort d’auto censure !
Après avoir reçu plusieurs commentaires informels de la part de lecteurs outragés, je tiens à exercer un droit de réponse officiel : je ne toucherai pas d’allocations chômage pendant le tour du monde. Je les suspendrai pendant toute la durée du séjour à l’étranger, mais les réactiverai en rentrant, dès que je serai à nouveau en recherche effective de travail. Voilà, c’est dit, pole emploi n’est pas le sponsor officiel de farfaraway !