Suite à ces péripéties montagnardes et afin de nous remplir docilement la panse à l’ombre des tous premiers monastères que l’histoire ait construits, nous nous rendons en Arménie.
Le trajet n’est pas très long en kilométrage, mais nous voilà tout de même partis pour plus de 6 heures de route dans les biens nommés Mastrushka (espèce de mini-bus datant de l’ère Soviétique). Après une petite prise de bec avec le chauffeur (qui veut nous faire payer une place supplémentaire pour les bagages) nous voilà arrivés à Yerevan. La chaleur y est écrasante (environ 40°C) et au milieu des usines désaffectées nous cherchons du regard le fameux mont Ararat sur lequel l’arche de Noé se serait échouée il y a quelques millénaires.
Malheureusement, la chaleur, la pollution, la poussière lèvent un voile jaunâtre autour de la ville et nous n’aurons jamais l’occasion de voir correctement le volcan.
Voilà une des principales attractions du pays qui s’efface dans la fumée. Heureusement notre hôtel est de bonne facture et nous pouvons enfin nous reposer sous la clim en buvant de l’eau fraiche avant d’aller faire un tour dans Yerevan.
La ville est très différente de Tbilissi. Alors que la capitale Géorgienne respire le charme désuet de l’antiquité au milieu duquel la modernité essaie de se faire une petite place timide, Yerevan est plus proche de la ville Américaine. Non pas en raison de ses buildings qui sont de taille normale ici, mais l’univers de la consommation est présent à chaque coin de rue. Des boutiques de marque, des cafés et restaurants Trendy, la jeunesse est de sortie parée de ses plus beaux habits d’été à chaque coin de ces rues modernes.
Les bâtiments ont peu de charmes (contrairement aux filles ! Aïe, ça c’était de la part de Laure), plutôt dans le genre blockhaus soviétique, mais l’on aime bien déambuler dans les jardins, les grandes avenues bordées de ces blocs massifs en pierre rose.
Tout de même un peu de grâce au milieu de cet ensemble costaud, une kitchissime danse des fontaines en son et en lumière sur le parvis de la place de la République !
Place maintenant à l’histoire spirituelle arménienne avec dans un premier temps un petit tour au Monastère de Gerhard dans les environs de Yerevan. Après une petite marche de 5km car le bus ne va pas jusqu’au bout nous arrivons aux abords du monastère. De loin il ressemble à n’importe quelle église déjà vue et revue en Géorgie ou sur la route en Arménie. (on se croirait revenu en Thaïlande où tous les temples sont des clones). En s’approchant on découvre cependant une bâtisse étonnante, taillée dans la roche, dissimulant des centaines de gravures et des cellules troglodytes, pour abriter ces moines ermites vivant reclus de la société, priant sur les reliques de saints célèbres et veillant sur les restes de la VRAIE lance qui a transpercé le Christ avant que les arabes ne viennent tout détruire, suivis des mongols…
Un peu plus loin, un temple hellénique surplombant une belle vallée nous rappelle que l’Arménie est une terre ancienne.
Nous décidons de mettre le cap vers le Sud, vers la frontière Iranienne pour aller voir le monastère et le petit village de Tatev… petit moment de nostalgie puisque nous voyons quelques touristes continuer leur périple de l’autre côté de la frontière en Iran. Ils voyagent pour la plupart 1 ou 2 ans… nous croisons même un Français parti pour 5 ans. De notre côté nous n’avons « que » trois semaines. Il faut donc se faire une raison, visiter gentiment le monastère, rester dans le coin 2, 3 jours et revenir sur nos pas avec un pincement au coeur… c’est que nous n’avons plus l’habitude de faire machine arrière !! Il n’en aurait pas fallu beaucoup pour qu’on se laisse convaincre de rater notre avion de retour à l’insu de notre plein gré et continuer le périple encore quelques mois.
En attendant nous ne regrettons pas la halte. Nous découvrons une gorge impressionnante, surplombée par un beau monastère fortifié. La route entre Yerevan et Tatev nous ayant fait découvrir des paysages variés, arides, désertiques, oasis et enfin cette gorge verdoyante…
La plupart des gens font l’aller/retour dans la journée depuis Yerevan motivés par les prix hallucinamment bas des carburants (les voitures fonctionnent au GPL et le prix du gaz est insignifiant.. genre 200km pour 1€ pour ce que l’on a pu en comprendre… l’avantage est que les taxis sont très abordables. On peut prendre le taxi pour faire 200km pour 5€ par personne) .
Bref en restant sur place deux jours et deux nuits nous avons pu vivre au rythme du village en nous faisant héberger chez un couple de quinquagénaires accueillants et aux petits soins pour nous… La dame a la grande qualité en plus d’être boulangère ! On mange comme des rois ! Et on en demandait pas tant !
Cependant le retour s’impose et une journée de galère commence. Bus soviétique bondé à 9h du matin en mettant 2h pour faire 20km. Covoiturage avec 3 arméniens ne faisant pas honneur à la réputation d’hospitalité et de grande gentillesse des gens de leur pays, pour revenir sur Yerevan : voiture tellement chargée que nous ne pouvions plus nous assoir, bataille permanente pour avoir le droit d’ouvrir ou fermer les fenêtres et finalement largage dans Yerevan à 30 minutes à pied de là où nous aurions dû être déposés… Hotel complet en arrivant, solution de repli pour passer la nuit pas enthousiasmante (on dort sur un faut canapé lit qui nous permet seulement d’avoir les genoux dans la poitrine), on se fait refouler du restaurant qui devait être notre réconfort du soir et enfin tempête de pluie en rentrant… bref nous décidons de revenir vers la Géorgie et ses belles montagnes, la vie civilisée, ça va un temps !
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Les yeux de Laure qui pétillent devant la nourriture, ce n’est pas nouveau mais c’est toujours amusant !
Ces monastères sont magnifiques tout comme les paysages qui les entourent.
Bon courage pour la reprise du travail et de la vie parisienne. Je sais que ce n’est pas de gaieté de coeur …
Bises à vous deux.
Les paysages sont magnifiques. Terminez bien votre séjour.
Bises
Je pense que vous devez être dans l’avion, le coeur un peu triste mais ces trois semaines vous laissent des souvenirs qui meubleront certains jours mélancoliques.
Que de belles choses vous avez découvertes !
Allez, bon courage et pensez aux prochaines vacances ! ….
Grosses bises à vous.
C’est beau l’Arménie, dis-donc ! Vraiment pittoresque ! Très classe ^^ (et vous aussi vous êtes beaux )
Quand je te vois sur la photo-repas, tu me manques mon amie !!!
Bisous à vous !
Moi je dis, vraiment bien pour vous deux pour les transports. Ce n’est pas faute de vous avoir averti au moins 30 fois que vous allez galérer.
Mon agence de voyage vous aurait couté le même prix pour un voyage guidé dans des conditions humaines )
Plus sérieusement, je reconnais sur les photos le charme de l’Arménie mais j’imagine aussi toutes les photos que vous n’avez pas voulu prendre (pollution, décharges, etc…) L’Arménie à elle seule représente les 3/4 des pbs des pays en développement. Mais ce qui la distingue de tous les autres pays, c’est son histoire et effectivement ses jolies filles (un peu trop entretenues à mon goût)
Vous nous faites encore aimer les voyages et je vous félicite vraiment d’avoir tenu à rester proche de la population locale quitte à perdre en confort. Bravo les amis )
#1 SC2 is great game, the only thing ruining is the fact that fixation with trying to make it an e-sport.