[simage=1157,144,n,left,]Dimanche 12 décembre, j’ai quitté Paris. Cyril l’a fait le lendemain, sans embuches. Et pourtant il s’en est fallu de peu. Chargés comme des Romanichels, lui et ses parents ont roulé au pas jusqu’à Marseille, pour être sûrs de ne pas se faire repérer par des gendarmes qui auraient pû vouloir faire preuve de zèle en les reconduisant à la frontière. Ceci-dit, nous aurions pu commencer notre tour du monde par la Roumanie, qui plus est avec 300 euros en poches. Ma foi, cela aurait pû être pire, même si devoir marquer sur le site que nous sommes sponsorisés par la gendarmerie nationale, je ne suis pas sure que j’aurais assumé…
Enfin voilà, nous avons chargé le camion dimanche, avec l’aide de 7 ouvriers immigrés (il paraitrait que notre appel à l’aide ait été entendu jusqu’à Igny) payés en nature (Cyril aurait bien offert son corps mais je ne sais pourquoi ils ont tous préféré les croissants et les pizzas, allez savoir…). J’ai donc préparé une liste de remerciements, et contrairement aux oscarisés je n’oublierai personne : le déménagement a été possible en deux heures chrono grâce à Pépit, Pingoo et Sam, que nous avions fait venir à 9h en leur disant que s’ils étaient à l’heure, ils commenceraient par le petit dej. Les pauvres, ils y ont crû, ils ne connaissaient pas l’efficacité alsacienne. Mon père les a chopés au passage dans le hall d’entrée de l’immeuble, et leur a collé à chacun un carton entre les mains avant même qu’ils n’atteignent notre appartement. « On a teux heures pour tout charcher, alors hoplageis, au trafail, et que ça saute ».
Mais heureusement, les marseillais savent vivre, et ont restauré la pause réglementaire.
Deux heures plus tard, un camion 20 m3 bien rempli, nous prenions le chemin des Vosges, pour y arriver à 18h, décharger tout le camion en une heure (à 3, belle performance quand même, même si ma grand mère ne peut plus accéder à son congélateur parce que notre frigo est devant). Un petit pâté lorrain réconfortant plus tard, et nous revoilà dans le camion, pour passer le col à 30 km heure parce qu’il neigeait et que les Alsaciens, en bons écolos rigides, ne salent pas les routes ! Arrivée à Mulhouse à 23h, dodo, lever à 7h pour aller rendre le camion. Pas de tout repos ! Mais enfin, voilà tout de même une bonne chose de faite.
L’après midi, Cyril et ses parents faisaient l’état des lieux de l’appartement, après avoir passé 24 heures à récurer les murs. Pendant toute la visite, le père de Cyril est resté figé dans un coin de l’appartement comme une statue. L’agent immobilier a dû le trouver bien timide. Au moins il n’aura pas remarqué le gros trou dans le parquet sous ses pieds ! Ah, les multiples compétences des parents…. Résultat, Cyril a pour la première fois de son histoire de locataire retrouvé sa caution intacte.
Donc nous voilà chacun dans notre famille pour 15 jours, moi en Alsace par -3°C, un ciel gris, une belle neige qui s’accorde parfaitement au vin chaud du marché de Noël, et Cyril à Marseille par 7 °C, un beau soleil, et deux chats dépaysés qui se dorent au soleil derrière les baies vitrées, en attendant de se faire les griffes sur le beau canapé en cuir de sa maman…
Un grand merci à tous les participants. Pour les autres, la session de rattrapage aura lieu en janvier 2012 !
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Bonjour,
On ne dit pas Romanichels mais on dit Mulets quoique.