Premier contact avec le mora-mora Malgache (comprendre “no-stress”) dès l’arrivée à l’aéroport.
Après un départ chaotique de Paris avec un arrêt non programmé sur la piste de décollage (conciliabule dubitatif de tous les chefs de poste, dont le commandant, qui regardaient inquiets par le hublot deux rangées derrière nous pendant 10minutes, avec l’air de se demander si on devait décoller ou pas. Puis dans le doute ils retournent dans la cabine, mettent les gaz et décollent péniblement – enfin surtout pour Laure qui stressait sa race)…. donc près ce départ, une bien belle arrivée sur Tana, avec un joli levé de soleil.
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Et là sans transition, le rythme malgache… descente de l’avion masterisé, trois queues au choix pour le contrôle des visas, 10eme dans la file du milieu…. et 3/4 d’heure plus tard, nous passons parmi les derniers… au moins les malgaches font dans le social, pas de discrimination pour les douaniers illettrés. Heureusement on va pouvoir se rattraper sur les bagages… c’était sans compter sur Laure, son sac arrivant le tout dernier, après trois vagues de larguage de sacs et 30s après que le personnel de l’aéroport ait annoncé gaiement que l’ensemble des bagages avait été sortis.
Bref, que de petits tracas qui nous ont vite fait comprendre qu’il fallait qu’on passe à l’heure africaine. Heureusement Sakda nous attendait à la sortie alors que nous étions suivis par une armée de chauffeurs de taxi et autres porteurs de sac. Une première traversée de Tana en voiture et déjà le dépaysement total. La cohue, l’anarchie, les 4L qui foncent sur les piétons qui ne s’écartent pas, des petits stands de fruits et légumes sur tout le chemin, nous sommes dans un autre monde.
Le reste de la journée a été très riche et animé. Rencontre avec un petit groupe de stagiaires expatriés Français, très accueillants, joviaux, habitant à la “case”, un petit coin de paradis communautaire avec terrasse surplombant la ville. On s’y serait bien installé pour de bon.
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Ils nous ont fait partager leur Tana, une ville un peu bordélique mais franchement sympathique et qui vaut le détour malgré la mauvaise réputation colportée par les guides. Les gens sont accueillants, certains nous interpellant même pour nous demander si nous avions besoin de renseignements (gratuits).
Pour finir cette journée haute en couleur, une escapade nocturne en taxibé (où il était bien précisé que la capacité “debout” était de 0, ce qui n’avait pas l’air de gener la quinzaines de badauds, qui a su sauter dans le véhicule plein et déjà en train de partir, debout entre les sèges…. dont nous).
Qu’importe nous sommes arrivés à destination, de nuit, dans un quartier un peu coupe gorge, dans lequel nous aurions pas fait les fiers si nous n’avions pas été huit… dont un local. Mais qu’est ce qu’on ne ferait pas pour des brochettes. Finalement après s’être fait jeter de 3 bouibouis pour rupture de stock, et nous être fait escorter par une femme et son enfant de trois ans (précision : elle a fait un détour pour nous amener jusque devant le restaurant pour nous protéger!!), dans des ruelles sans aucune lumière bordées de terrains vagues, nous arrivons dans une gargotte où l’on nous nourrit à base de brochette de viande et de gras de zébu (la meilleure partie parait il, mais ça reste à prouver), de manioc un peu sec et de samoussas tièdes.
Nous rentrons contents et repus, afin de bien nous préparer pour notre trajet de demain en taxi brousse vers Antsirabe!
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