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Belo – un peu de farniente, enfin !!!

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Nous sommes logés chez  Dorothée (qui est un homme, comme le précise prudemment le routard), dans un bungalow en paille au bord de la mer. C’est sommaire, isolation phonique zéro, mais coquet et propret. Et après trois jours de transport, nous sommes ravis de trouver ce petit havre de paix. Nous allons tout de suite faire un petit tour sur la plage, avec la ferme intention de faire trempette. Nous observons rapidement les constructeurs de bateaux, boutres et goélettes (c’était marqué dans le guide), à l’ouvrage. Les techniques sont ancestrales, apparemment héritées de nos ancêtres les bretons… C’est impressionnant, ce travail minutieux, de longue haleine. Nous longeons la plage, pas exactement propre. Ca aussi, c’était marqué dans le guide, sauf que j’avais omis de lire le paragraphe qui stipulait qu’on n’allait pas à Belo pour se baigner. Donc j’ai affirmé à Cyril que c’était une station balnéaire ! Il faut absolument trouver un coin de mer bleue, c’est une question de crédibilité ! Pour l’instant, ce ne sont que détritus et crottes (et oui, à Belo, il n’y a ni eau courante, ni même trou au fond du jardin pour faire ses besoins. La plage accueille donc les petites et grosses commissions des habitants. Autant dire qu’il vaut mieux regarder où on met les pieds.)

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Nous nous éloignons donc un peu, et par marée basse, faisons quelques centaines de mètres dans le sable, droit devant, sans trouver de plage digne de baignade. Nous repérons alors une pirogue à voile non loin de là, avec son capitaine à bord. Nous nous approchons, au moment où il s’allonge sur son bateau pour faire une sieste. Cyril entame la conversation, sociable et chaleureux à son habitude. « Bonjour ! C’est la marée basse ? A quelle heure l’eau remonte ? ». Et le piroguier de répondre : « Partir ! ». Tiens, il est bien austère. Mais Cyril ne se décourage, et poursuit l’échange, avec un sourire avenant et plein d’amitié : »Ah ! La mer, partir, au loin. Oui, oui, marée basse ! ». « Non, toi partir ! ». Cyril garde son sourire, mais il reste statique et me dit discrètement : « je comprends rien à son accent, il a dit quoi ? » « Je crois qu’il nous a dit de dégager ! ». Nous gardons la face, et nous éloignons discrètement.

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Après un petit tour dans les environs, nous rentrons penauds, sans avoir trouvé la plage. Nous allons au centre de Belo, pour déjeuner, et passons devant une première gargote. Pas possible de déjeuner, il faut prévenir à l’avance. Mais nous pouvons commander pour le soir, une langouste par exemple… Mum, chouette ! Cyril a encore l’estomac fragile, et le souvenir des calamars le fait verdir. Nous commandons donc une langouste pour deux. Nous allons ensuite chez « Mon ami ». Je commande du crabe, Cyril du Mi chao. Nous attendons bien trois quart d’heure avant d’être servis, car tout est cuisiné sur commande. Mais l’attente est bien rétribuée : un crabe entier m’est offert, tout frais sorti de la mer. Pas de pince pour le décortiquer, pas de mode d’emploi. Je lutte. Encore pire que Cyril et ses écrevisses ! Je me pique les doigts – ces bêtes là, ça se défend même post mortem – et m’en mets partout, même dans les cheveux. Là, le serveur se moque gentiment de moi, et m’offre des serviettes : « c’est difficile à manger le crabe pour les vazahas ! ». C’est vrai qu’à la table d’à côté, ils les ont mangé en 10 minutes, leurs crabes, et ont laissé une table propre. Moi je lutte pendant au moins une demi-heure. Mais c’est délicieux, je me régale. Puis vient l’heure de vérité : l’addition. Cyril fait son macho : « alors, on va voir combien nous a couté mademoiselle, avec son crabe ! ». 3 500 le crabe, 4 000 les pâtes ! Hihi, alors, monsieur fait son bourgeois, il commande des pâtes dans un village de pêcheur ? Mais c’est un plat de luxe, monsieur, c’est importé de l’intérieur des terres. Alors que moi, il y avait juste à se baisser pour ramasser, na !

Nous retournons à l’hôtel, pour un farniente bienvenu : la première (et seule) demie journée de glande de tout le voyage ! Trop bien. Sieste pour Cyril, qui a du se faire piquer par la mouche tsé tsé quand il était petit, et à cette capacité extraordinaire de s’endormir dès qu’il a 5 minutes devant lui, et lecture pour moi, puis écriture du blog… Nous allons ensuite admirer le coucher de soleil. Je repère quand même une petite crique et fait trempette. La mousse blanche sur les pierres ne donne pas confiance, mais bon, je tiens à mon village balnéaire.

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C’est l’heure de la langouste. Nous nous rendons chez notre hôte, qui nous attendait impatiemment. La langouste est prête, de même que les frites maison. Et là, que du bonheur ! Un truc énorme, parfaitement découpé, juste grillé avec un peu d’ail. Nous plongeons notre fourchette dans le corps de la bestiole, et en ressortons des énormes bout de chair blanche. C’est fin, ça fond sous la dent, un régal ! Les frites aussi sont excellentes. Puis à nouveau, le stresse de l’addition : à Manakar, nous avions vu sur une carte de la langouste à 70 000 AR. Trop  cher pour nous. Nous avions passé notre chemin. Et la, le chiffre magique : 8 000 Ar, pour deux, tout compris ! J’adore Belo, trop bien !

Nous rentrons repus, prêts à une bonne nuit de sommeil, à rêver crabe et langouste. Finalement, c’est une autre bestiole qui veut s’imposer dans mes rêves : nous faisons la connaissance de Renée l’araignée. Déjà, en fermant la porte, je vois une énorme ombre qui file dans la nuit, prêt de la porte. C’est une énorme cafard, digne de Chéri j’ai rétréci les gosses. On arrive facilement à le mettre dehors. Mais là, dans un coin, bien pire : une araignée de la taille de ma main, blanche à rayures noires. Conseil de guerre, débat stratégique : l’ignorer et espérer qu’elle en fasse autant, ou tenter une bataille, au risque de l’énerver, mais avec l’espoir de la déloger ? Nous tentons l’indifférence, déployons la moustiquaire, et nous endormons. Même pas peur !

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1 Response to " Belo – un peu de farniente, enfin !!! "

  1. Marie says:

    J’ai enfin pris le temps de lire quelques pages de votre voyage à Madagascar. C’est comme si j’y étais ! Les photos sont très belles, les portraits d’enfants entre autres, et j’aime votre souci du détail à tous les deux, dans la narration.

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