Voici venu le temps des bilans… Nous avons quitté Medan mardi dernier, et nous pouvons dons revenir avec une pointe de nostalgie sur ces 6 semaines passées dans l’archipel.

• Nos coups de coeur :

Sumatra, sans hésiter

Ah, le Kerinci, qui se mérite, puis se savoure ; la vallée d’Harau, ses cascades, ses falaises ; le lac Maninjau, sa vie paisible (et puis ses accidents de scooter mais on ne lui en voudra pas) ; Bukit Lawang et ses Orangs outangs ; le Lac Toba et ses chrétiens (ben oui quand même, de temps en temps, des gens qui boivent de l’acool et ne prient pas dans des hauts parleurs à 5 h du mat, ça fait plaisir)…

Pas de touristes (enfin si, que des Dutch – d’ailleurs, le mystère est entier : comment font-ils pour peupler à la fois tous les campings de France (ils sont même dans les Vosges !) ET toutes les guesthouse d’Indonésie ? et en plus qui ont le mauvais le goût d’appeler les toilettes turques “toilettes françaises” !!!), de la nature, des espaces verts, des volcans qui ne sommeillent pas… Magique ! On regrette donc de ne pas avoir consacré nos 6 semaines à Sumatra tout entière.

Bali, à creuser

Bali, nous avions hésité, tentant de résister à l’appel du sable fin et des full moon party. Finalement, pas de fête débridée (pourtant c’était pas faute de la chercher), mais une petite semaine agréable au rythme nonchalant de l’hindouisme local… Pas assez d’exploration cependant pour tirer des conclusions. A revoir donc…

Java, on nous y reprendra pas

A vouloir fuir les hordes de touristes australiens, on se retrouve hors des sentiers battus, et parfois, si les vacanciers n’usent pas leurs souliers sur des sentiers, c’est qu’ils sont peu pratiquables. Et effectivement, Java, c’était une erreur de jugement. Surpeuplé, surpollué, surnégligé, surbruyant, surmoche, surcitadin… On aurait préféré surexcitation, surprise. Les quelques surprises que nous avons eu n’étaient pas très séduisantes : volcans fermés, parcs innondés. Le point positif : la rencontre avec Nuri, une Indonésienne surdynamique et suraccueillante. Le point négatif : décidément, nous sommes tous les deux biens plus sympas en milieu naturel que dans des villes bryuantes et agressives où nous devenons apathiques ou acâriatres.

Petites exceptions tout de même : les temples de Borobodur et Prambanan, majestueux ; le Kawah Ijen, magique. Et une campagne qui a l’air séduisante du côté de Bandung, mais pas faisable en transports en communs (nous nous sommes contentés de regarder brouter les vaches depuis la fenêtre de notre train, snif). Les villes quant à elles, nombreuses et interminables, sont à fuir absolument.

Reste à explorer

Aceh (qui peine à se relèver du Tsunami qui (170 000 morts en 2004) maisdéborde de merveilles inexplorées), et puis plus à l’est, Lombok, la Papouasie inaccessible, la nouvelle Guinée… Ce sera pour notre prochaine année sabbatique (2013 ???).

• Récap budgétaire

Nos dépenses (répartition par grands postes) depuis le 28 décembre (Hong Kong et Indonésie)

Notre moyenne journalière

13,96 euros par personne (moyenne prenant en compte toutes les dépenses quotidiennes : transports, hébergement, nourriture, loisirs, mais ne tenant pas compte des frais de santé remboursés par les assurances ainsi que des visas)

• Quelques points marquants :

La nourriture

Le plat national ? Le nasi goreng. Détrompez-vous, sous ce nom exotique ne se cache pas de spécialitée rafinée et gastronomique. Non, c’est du riz frit. Du riz donc, revenu à la poelle dans de l’huile et de la sauce piquante et sucrée. Tout en finesse. Car en Indonésie, tout est frit. Si vous voulez échapper au Nasi Goreng, vous pouvez tenter les mie goreng (nouilles frites), les piseng goreng (beignets de banane), les martabak (omelette frite). Sinon il faut se rabattre sur les soto et autre bakso (soupe et boulettes de viande élastique) ou bien les fruits : durian (en photo avec tous les pics), le jacquier (un gout de malabar), les mangues (trop bon), papaye…

Autre spécialité : le chocolat au gruyère, qu’ils conjuguent à toutes les sauces, ou les pâtisseries gluantes au goût chimique…

Mais nous avons quand même pu nous régaler avec des plats cuisinés dans du lait de coco, ou des poissons grillés péchés dans le lac au petit matin. Mais enfin, la gastronomie Indonésienne ne restera pas dans les annales.

Je ne reconnais plus personne en Harley Davidson

Les Indonésies sont des fous du scooter. C’est le moyen de locomotion national. Avec ou sans casque, plus on est de fous plus on rit, de 7 à 77 ans, moto calèche, moto brouette, moto remorque, en amazone… On ne se lasse pas de les regarder passer (parfois d’un peu trop près).

Les gens

D’une gentillesse à toute épreuve, nous les regrettons déjà !

• A venir

La Thaïlande, Bangkok et ses rues infestées d’anglo saxons débridés et bourrés, ses arnaqueurs pluridisciplinaires, ses introuvables coins tranquilles, et la tentation permanente : la bouffe !!!!!

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