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« Si vraiment y’a que ça à bouffer, je vois pas pourquoi on les laisse pas tranquilles ces pauvres bêtes ! »

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Sur la route entre Fianarantsoa et Ranomafana, nous avions vu des écrevisses, présentées aux voyageurs des taxis-brousses. Cyril en avait bien sûr salivé, mais n’avait pas osé en acheter, n’ayant pas le manuel du dépiautage de ces petites bêtes rouges.  Héri, notre guide, nous a expliqué que les écrevisses florissaient dans la région, sous les pierres des cours d’eau, et nous a indiqué la meilleure adresse, au village, pour en déguster. En rentrant de notre ballade dans le parc, nous sommes donc allés passer commande, au restaurant, pour le soir.

Jocelyn et Jeannot nous avaient prévenu la veille qu’ils ne pourraient pas s’occuper de nous, pour cause de visite ministérielle, rien que ça : le ministre de l’environnement était de passage à Ranomafana, le soir, pour faire des déclarations importantes concernant le parc. Jocelyn étant responsable de la logistique, il a été réquisitionné pour organiser le meeting, dans la sale des fêtes, très rudimentaire ! On s’imagine difficilement Borloo débarquant dans n’importe quelle village français et se rendant à la salle des fêtes pour faire un discours sur fond de rétroprojecteur !

Mais effectivement, en fin d’après midi, nous voyons arriver quelques 4*4, qui se parquent devant le local. Tous les villageois se dirigent vers la fameuse salle, des hauts parleurs crachent une musique populaire… Sans chichis quoi !

Nous rentrons chez Jocelyn, en attendant l’heure des écrevisses. Là, coupure d’électricité, qui dure un peu. Jocelyn rentre chez lui : le meeting est reporté au lendemain, il a été ajourné, ils se sont tous retrouvés dans le noir !

Nous prenons quand même le chemin du restaurant, en croisant les doigts pour qu’ils ne fassent pas griller leurs fruits de mer sur une plaque électrique, sans quoi, c’est mort. Quand nous arrivons, nous découvrons quelques militaires attablés, dînant dans une ambiance mi-solennelle, mi-décontractée. Nous nous installons dans une salle vide, et les écrevisses arrivent. Je ne me suis pas laissée tenter, je peux donc admirer à souhait Cyril tenter de déchiffrer la technique de dégustationdes crustacés. Et je dois dire qu’il ne s’en sort pas si bien que cela. Il déchire, découpe, trifouille, suce, croque, en met partout, mais a du mal à trouver ce qu’il y a à manger dans la carcasse ! Heureusement, personne n’est là pour contempler le massacre. On dirait pretty woman face à son premier homard ! Heureusement, nous sommes ici sans témoins. Enfin, c’était sans compter sur l’arrivée de… Fidel Castro ! Un gros militaire barbu, en treillis et rangers, qui entre dans l’hôtel et s’installe à la table d’à côté, avec toute sa famille. Il nous salue au passage. Le ministre de l’environnement (oui, c’était bien lui) fait péter le champagne, et Cyril doit finir so carnage sous le regard ministériel.

Et lui de conclure : « Si vraiment y’a que ça à bouffer, je vois pas pourquoi on les laisse pas tranquilles ces pauvres bêtes ! »

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